Attention: moustiques atomiques en Afrique!

Comme si le SIDA ne décimait pas suffisamment de gens parmi les populations africaines, une partie de l’Afrique Sub-Saharienne est aux prises depuis des années avec le retour, à chaque printemps, de la malaria transmise par les moustiques. Toutefois, une solution pourrait éradiquer ce fléau qui affecte 300 à 500 milllions de personnes à travers le monde chaque année: l’éradication des moustiques par une méthode d’irradiation des mâles.



La malaria est l’une des causes les plus grandes de mortalité en Afrique avec un enfant en mourrant toutes les 20 secondes. De tous les cas recensés à travers le monde, c’est en Afrique que l’on en retrouve le plus. Avec 90% des cas de développement de la maladie, l’Afrique y laisse toute sa jeunesse puisque la majorité des cas contractés se développent chez les enfants. Ainsi, ce sont des millions de personnes qui meurent de cette maladie, qui coûte aux pays africains plus de 12 milliards de dollars en perte du produit intérieur brut.

L’espoir réside actuellement dans une nouvelle technique qui permettrait de réduire le nombre de cas de malaria en combattant la maladie à sa source. Les moustiques étant la cause, il s’agirait de les exterminer de la surface du territoire africain pour éviter le développement de nouveaux cas. C’est que la femelle, pendant sa courte vie de deux semaines, ne met bas que deux fois. L’irradiation du mâle le rendrait stérile et éviterait donc à la femelle d’être fécondée par celui-ci durant la saison.

C’est le U.N. International Atomic Energy Agency (IAEA), mieux connu pour ses efforts d’inspection en vue de désarmer l’Irak l’an passé, qui conduirait l’opération. Bien que rien n'ait encore été approuvé, le projet de 4 millions de dollars pourrait voir le jour d’ici les cinq prochaines années, alors que des millions de mâles pourraient être stérilisés. Ce fut le cas dans les années 70, au Salvador, où la technique de stérilisation des insectes avait produit d’excellents résultats. Même si l'Organisation des Nations Unies en est toujours à des tests expérimentaux, on espère des résultats probants dès son application.