Ce sont des revenus de plus de deux milliards de dollars que AOL serait maintenant prêt à laisser s'envoler afin de proposer des services gratuits à ses abonnés de la haute vitesse aux États-Unis.
Il s'agit en fait d'une stratégie du fournisseur Internet, sous l'influence de sa maison mère Time Warner, qui veut par cette action attirer les abonnés de son service de base à bas débit vers son service à haute vitesse. Souvent aux prises avec des problèmes financiers que Time Warner n'apprécie guère, AOL préfèrerait se priver de revenus aussi importants pour adopter une nouvelle tactique commerciale basée sur la publicité.
Ainsi, les services d'AOL qui sont disponibles aux États-Unis moyennant un abonnement payant le resteraient pour les utilisateurs connectés au service à bas débit, les incitant à passer à un service haut débit de meilleure qualité. Ces mêmes utilisateurs représentent deux tiers des 16,8 millions de clients chez AOL. Rappelons qu'au premier trimestre de 2006, AOL a subi une perte importante de 850 000 abonnés. La filiale de Time Warner espère maintenant, par l'amélioration de son portail, attirer une nouvelle clientèle et fidéliser celle déjà présente, tout en augmentant l'audience de celui-ci et, par conséquent, ses revenus reliés à la publicité.