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Homéopathie : en marche vers un nouveau consensus ?


L'heure juste

MONTRÉAL, le 6 déc. 2019 /CNW/ - À la suite de la création de la Coalition pour l'homéopathie au Québec et de la table ronde, le 19 novembre dernier, et de certaines informations qui ont circulé par la suite, le Syndicat professionnel des homéopathes du Québec (SPHQ), membre de la Coalition, tient à apporter quelques nuances.

La Coalition pour l'homéopathie au Québec est une initiative du SPHQ - et non des grands fabricants - qui réunissait au printemps dernier, professionnels, industriels et patients, lors d'un colloque soulignant ses 30 ans de fondation.

En ce qui concerne les deux femmes qui ont fondé le Mouvement citoyen pour l'homéopathie au Québec, annoncé le même jour, l'idée germait déjà depuis un certain temps. Elles étaient toutes deux participantes au colloque.

La Coalition et la présentation de la table ronde sont donc le résultat d'un partage équitable et d'une synergie impliquant onze partenaires. L'un des membres de cette Coalition, Boiron, ayant davantage de ressources disponibles, a donc joué un rôle plus important dans l'organisation de l'événement et les communications. Parrainé par l'hon. Thomas Mulcair et animé par la Dre Christiane Laberge, les membres de la Coalition ont pu compter sur leurs atouts professionnels et personnels respectifs pour ajouter à la qualité et au succès de l'événement.

Le « consensus scientifique » autour de l'homéopathie

De manière générale, les médias sont demeurés méfiants face aux éléments scientifiques présentés à la table ronde, et ont réitéré le  « consensus scientifique » qui dit que l'homéopathie, ça ne marche pas. C'est en 2015 qu'il prenait une tournure semblant définitive alors qu'un rapport australien dévastateur sur son efficacité était publié.

Et c'est sur ce même rapport que s'échafaudaient les conclusions de l'Académie des sciences européennes (EASAC) en 2017, également ramenées maintes fois dans l'espace médiatique au cours de la semaine qui a suivi l'événement.  

L'exemple du déremboursement en France a bien nourri l'argumentaire aussi. Pourtant, l'Allemagne et la Suisse ont, elles, pris la décision toute récente de le maintenir. D'ailleurs, pour mieux comprendre la suite, mentionnons que les conclusions et le consensus de 2015 ont également servi à l'analyse qui a mené au déremboursement en France.

Cependant, le 20 août dernier, la fin du consensus a sonné. 

Ce jour là, la Professeur Anne Kelso, de la National Health and Medical Research Centre (NHMRC), cette agence qui a produit le rapport australien, déclarait : « Contrairement à certaines déclarations, le rapport de 2015 n'a pas conclu que l'homéopathie était inefficace. » 

Vous avez bien lu.

Cette agence scientifique, dont la mission est de promouvoir l'éthique dans la recherche, a laissé se répandre cette fausse information pendant quatre ans, jusqu'à ce que de nombreuses démarches d'accès à l'information dévoilent que le rapport de 2015 a été produit pour étouffer un premier rapport provisoire, réalisé en 2012, qui concluait « qu'il existe des preuves encourageantes sur l'efficacité de l'homéopathie dans cinq conditions de santé », dont la fibromyalgie, les otites et certains effets secondaires liés aux traitements du cancer.

Une plainte officielle est devant l'Ombudsman du Commonwealth pour de graves vices de procédure qui ont entaché le 2e rapport. Le NHMRC a avoué certaines de ses fautes, pressé par le Sénat australien. Le verdict est attendu sous peu.

Les données probantes - deux poids deux mesures ?

On reproche à l'homéopathie le manque de données probantes. Et sur cette seule prémisse, elle ne devrait être ni vendue, ni exercée, ni encadrée. Le pharmacien Christophe Augé, qui ne défend pas l'homéopathie, publiait un article dans Québec Pharmacie au printemps 2019. Selon ses propos, si on retire l'homéopathie des pharmacies pour cette raison, il faudrait aussi retirer des médicaments en vente libre, des produits de santé naturels, des médicaments d'ordonnance sans preuve solide ou plus dangereux que bénéfiques sans oublier toutes les prescriptions faites sur des indications thérapeutiques ou des doses qui n'ont jamais été testées.

L'homéopathie est aujourd'hui présente dans 75 % des pays membres de l'OMS qui ont participé à la dernière enquête sur les médecines traditionnelles et complémentaires. On évalue à 200 millions, le nombre de ses utilisateurs. Sa valeur thérapeutique a été éprouvée à l'échelle de la planète depuis 200 ans et démontrée dans nombre de publications scientifiques. Celle de la Suisse a d'ailleurs permis à l'homéopathie d'être reconnue au même titre que la médecine conventionnelle en 2016.

Au Québec, un ensemble de discussions sont maintenant réouvertes et devraient conduire à la reconnaissance d'une pratique maintenant règlementée en Ontario. Que l'on soit pour ou contre l'homéopathie, la santé demeure une priorité et la liberté de choix, un droit fondamental. Ce consensus, il est bien là pour rester. 

À propos

Le Syndicat professionnel des homéopathes du Québec a été créé en1989. Le SPHQ est un organisme à but non lucratif, légalement constitué, qui regroupe les homéopathes professionnels du Québec. Les membres du SPHQ offrent à la population québécoise une alternative en matière de santé qui répond à de hauts standards de qualité, tant au niveau de la pratique qu'au niveau de l'enseignement. Le SPHQ s'est doté de statuts et règlements, d'un code de déontologie, de normes de formation et d'un comité de surveillance professionnelle. Il veille à la protection de la population ainsi qu'à la promotion et l'enracinement de l'homéopathie au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte 9000 membres, salariés ou travailleurs autonomes, oeuvrant dans un large éventail de professions, et ce, dans plusieurs secteurs : santé et services sociaux, éducation, organismes gouvernementaux, économie sociale et action communautaire, ainsi que le secteur privé.

SOURCE Syndicat professionnel des homéopathes du Québec (SPHQ)


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