La société britannique de comptabilité Dixon Wilson a congédié, en avril dernier, une de ses secrétaires exilée à Paris. Son crime: avoir entretenu un blogue sur Internet. Les motifs invoqués : avoir parlé de son travail et donné une mauvaise image de l’entreprise dans ses textes.
Pourtant, elle n’a évoqué à aucun moment des informations permettant de relier l’entreprise à son blogue. Elle n’a jamais mentionné le nom de l’entreprise, de ses collègues ou encore de son patron. De plus, elle n’a jamais utilisé ses heures de travail pour écrire son blogue. Elle refuse même de dire son nom de famille aux journalistes qui s’intéressent à son affaire. Les témoignages de sympathie fusent de toute part depuis son congédiement : des blogues concurrents lui offrent même leur soutien.
Son blogue baptisé «
La petite Anglaise » existe depuis deux ans et raconte son quotidien de mère célibataire exilée en France depuis quelques années. Si elle a, à l’occasion, raconté des anecdotes se déroulant sur son lieu de travail, rien ne permet réellement de relier son blogue à Dixon Wilson, à part une photo d’elle qu’elle aurait publiée sur son blogue. D’ailleurs, la seule anecdote pouvant donner une mauvaise image à l’entreprise reste bien futile : on lui aurait refusé des après-midis de congé à deux reprises alors qu’elle n’avait personne pour garder son enfant.
Près de 3000 internautes par jour visitent son blogue et la plupart d’entre eux compatissent à son malheur. Aujourd’hui, l’auteure demande une compensation de 54 000 livres sterling (environ 112 000 $CAD) à la société Dixon Wilson pour un congédiement qu’elle considère abusif et injuste.